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Notre cheminement avec l'anorexie
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7 mars 2011

Fille2, la principale concernée...

Fille2 est née en mars 1995. Trois semaines après avoir rencontré son père, j'étais enceinte. L'histoire se répétait... Pour moi, un nouveau moment de bonheur intense!

Un bébé beaucoup moins facile que le premier, qui pleurait énormément, nuit et jour. Le père n'était là que le week-end. Vers 4 mois, elle est devenue plus "sage". Son développement n'avait rien de particulier, à part un grand besoin de bouger.

Fin juin 1996, j'ai quitté son père avec lequel nous ne partagions plus rien. Je venais (la veille) de rencontrer "l'homme" qui est depuis devenu mon mari et le père de Fille3. Il n'a plus jamais souhaité revoir Fille1 qu'il avait pourtant reconnue.

Au début, Fille2 n'a pas beaucoup vu son père, il disait ne pas savoir s'occuper d'elle. Puis, quand elle a commencé à bien parler, il s'est mis à la prendre chez lui un week-end sur deux. Elle ne demandait jamais à y aller, mais ne s'y opposait pas. 

Elle était très réservée et ne racontait pas grand'chose de ce qui se passait à l'école ou chez son père. Sa grande timidité a conduit l'enseignante à m'envoyer chez une psychologue en deuxième année de maternelle. Les test ont révélé une précocité, nous avons pu différer le saut de classe jusqu'au CM1. Elle a toujours son année d'avance.

A la naissance de Fille3, en septembre 1998, Fille2 a réagit normalement, en exprimant une certaine jalousie, mais rien de plus.

Et puis, un samedi, fin juillet 2001, elle s'est mise à hurler au moment de partir avec son père. Il n'y a pas eu moyen de la convaincre, ni d'avoir aucune explication. Elle disait juste qu'elle n'irait plus jamais. Il est reparti sans elle. J'ai voulu comprendre, pensant qu'il s'était peut-être passé quelque chose le week-end précédent, je l'ai appelé. Il m'a dit qu'il n'y avait rien eu de spécial, que c'était juste "mon éducation qui portait ses fruits"! C'était le comble pour moi!!! J'avais toujours fait très attention à ne tenir aucun propos négatif en parlant de ses méthodes éducatives, même si elles étaient différentes des miennes, je le défendais à chaque fois qu'elle en disait du mal. Il n'est plus jamais revenu et a déménagé sans laisser d'adresse alors que nous avions l'autorité parentale conjointe. Je n'ai pas entamé de procédure (jusqu'en juin 2010) pour le destituer de ses droits, je souhaitais garder la porte ouverte. 

A partir de ce jour-là, Fille2 a encore moins parlé, à part avec moi et encore. Elle ne répondait aux questions que par "oui" ou par "non" et ne faisait que rarement une phrase. J'ai tenté de l'emmener consulter un psychologue et un psychiatre, elle a refusé de leur parler, ils m'ont dit ne rien pouvoir faire. Cette phase de "discours minimum" a duré jusqu'à la classe de cinquième, ça s'est ensuite arrangé progressivement.

Elle vivait collée à moi, dans la peur qu'il ne revienne la chercher ou que je l'abandonne moi aussi. Elle avait une bonne relation avec l'homme qui s'est, dès le début, très bien occupé de mes deux filles, même si cela a été plus difficile avec l'aînée.

Pour ne pas faire un article trop long, je publie déjà le début de la vie de Fille2, la suite viendra dès que j'aurai le temps et le courage. 

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